« Oh mon dieu, Kay', ça va ? » Je suis étendue sur l'herbe, je viens de faire une chute, quand j’entends la voix de mon voisin Mason qui est percher sur l'arbre que moi aussi j’ai précédemment essayer d'escalader avant de perde équilibre et de basculer. Comme d'habitude, j'ai voulu imiter Mason et au final j'ai fini par tomber, oui, plus maladroite que moi, tu meurs, j'ai d'ailleurs des milliers d'écorchures pour le prouver. Je crois que je devrais avoir un diplôme pour cela, "la fille la plus maladroite en toute circonstance". Un peu sonnée par ma chute, je me contente de lui faire un signe de la main afin de le rassurer, vous savez le pouce en l'air comme ces sportifs, je reste un moment, planter là, à admirer le ciel qui est par ailleurs d'un bleu magnifique. Je me suis souviens quand j'étais plus jeune, je m'allongeais dans l'herbe, j'admirais les étoiles et j'attendais que la maison soit calme pour rentrer me coucher dans mon lit. Mes parents se disputaient souvent, et je n'arrivais jamais à dormir quand ils se criaient dessus. Quand je tourne la tête, à ma plus grande surprise, j’aperçois la petite Soline, qui se trouve être la petite soeur de Mason, accompagnée de ma mère, mon visage se décompose littéralement à la vue de cette petite tête blonde qui affiche un sourire jusqu'aux oreilles. « Khalenh Kailani Woodcomb, combien de temps il va falloir te le répéter, tu n'a rien a faire avec ce garçon! » Ni une, ni deux, je me redresse surement un peu trop vite car j'ai la tête qui tourne comme dans un manège. « Mais maman... » J’eus a peine le temps de râler que ma mère a reprit « Je ne veux rien entendre, rentre à la maison, maintenant ! » Je voulais dire non, je n'ai aucune envie de rentrer à la maison, j'adore passer mon temps avec Mason à reproduire toutes les conneries qu'il peut bien inventer. Ce qui n'est pas vraiment au gout de mes parents qui ont estimer que mon ami a une trop mauvaise influence sur moi, ils m’ont même interdit, a plusieurs reprises, de le revoir. Je me résigne a chaque fois a leur tenir tête, je n'ose tout simplement pas par peur d'être punie, il faut préciser que les punitions de mes parents sont loin d'être commune et de ressembler a celle des autres parents. Quand on me surprend a faire la moindre des petites bêtises, je peux être sur d'être privée d’absolument tout. Alors imaginez quand ils me surprennent a trainer avec Mason, pourtant, je suis prête a prendre le risque, je ne peux en aucun cas me priver de lui, quand je suis avec lui, je me sens comme libérer de l'emprise de mes parents. Mes parents ont tous deux reçus une éducation religieuse stricte et malheureusement ils reproduisent cela sur ma sœur et moi. J'ai beau être obligée d'aller à l'église tous les dimanche matins je ne suis pas croyante pour autant. En grandissant j'ai fait mes choix mais je ne pouvais pas les exprimer à mes parents encore pour le moment. Mason n'était pas issu d'une bonne famille comme ils aimaient à me répéter, mais cela m'était égal. Il était mon ami, mon âme soeur mais attention pas dans le sens amoureux hein??!! A 13 ans on ne pense pas à l'amour, pas encore. Mason est mon meilleur ami, et je ne me vois pas l'évincer de ma vie. Simplement parce que mes parents l'ont décidés.

[...]

« Tu es amoureuse de moi. » Je releva la tête vers Mason qui venait de prononcer cette phrase. Toute ma concentration qui était portée sur le nouveau roman que je venais d'acheter quelques jours auparavant s'effaça, je regarda Mason avec un regard qui voulait dire mais tu racontes quoi là?? Je ne comprenais rien. Est ce qu'il venait de voir cette phrase dans son livre, est ce qu'il plaisantait...??!!! « Excuse-moi? » Je connaissais Mason depuis bien des années et très honnêtement je n'avais jamais prit l'habitude de supporter ses blagues peu subtiles et quelque peu barbantes à la longue mais pour une fois il n'avait pas l'air de plaisanter. Tout était embrouillé dans mon esprit. Jamais je n'aurais pensé qu'il dise cela un jour surtout me concernant. « Je disais que tu étais amoureuse de moi. Je le sais, tu le sais, tout le monde le sais. C'est évident.» Je posa alors immédiatement mon livre sur la table basse du salon et je me redressa, en le fixant. J'étais restée muette pendant l'espace d'une demi seconde. Sa phrase raisonnée dans ma tête. Pour être honnête je n'avais jamais penser un jour que toute cette situation pouvait arriver. J'étais vraiment à des années lumières de me voir en couple avec Mason pour la simple et bonne raison que je le connaissais trop bien. Bien trop même. Oui il était charmant, attirant mais jamais je n'avais pensé à lui comme ça. Où si j'y avais pensé, cela avait été simplement un flash rien de plus. Je savais qu'on finiraient par tôt ou tard mutuellement se détruire sans même le vouloir.Et je ne veux pas perdre Mason en tant qu'ami à cause d'une stupide relation amoureuse qui est vouée à l'échec avant qu'elle n'ait commencé. Je soupira alors, puis lâcha un léger. « Je t'ai presque pris au sérieux. Tu es très doué, tu devrais penser à faire acteur comme métier. Maintenant arrête de dire des bêtises ça nous fera gagner du temps à tout les deux. Et ça m'éviteras surtout de faire semblant d'aimer tes blagues. » Avais-je déclaré avant de retourner à ma lecture. Le roman de Steinbeck me captivait totalement. Je me fichait bien de savoir si il ressentait vraiment quelque chose pour moi ou bien si il me faisais tout simplement marcher tout ce que je sais c'est que entre nous ça ne pouvait pas marcher. C'était impossible, mes histoires d'amour devenaient toujours des cauchemars et cela n'allait jamais se produire avec lui. Hors de question. C'était aussi stupide et simple que cela. On était amis rien de plus et c'était bien moins complexe de la sorte. Dire que je l'aimais était un euphémisme mais là n'était pas la question je ne pouvais pas se permettre de déraper, pas maintenant et surtout pas avec lui. Je sais que s'il avait vraiment souhaiter se mettre en couple avec moi, il aurait certainement du le faire bien plus tôt à l'époque où rien n'avait réellement d'importance. Je tentais de me replonger dans les raisins de la colères, mais pour être honnête je me demandais bien ce qui pouvait lui passer par l'esprit. « Khalenh, je suis sérieux. » Déclara-t-il homme d'un ton des plus sérieux, un ton qui ne lui ressemblait définitivement pas. La tournure que prenait cette situation ne me plaisais absolument pas. « Je... » Alors qu'il s'apprêtait certainement à me dire ces quelques mots qui étaient sur le point de prendre une ampleur bien trop grande dans notre relation dite amicale, je me leva et le coupa rapidement. « Je t'interdis de dire ça. » Il me regarda alors réunir mes affaires sans rien dire. Il savait très bien que j' avais parfois des réactions excessives mais pour le coup il ne devait certainement pas s'attendre à ça. « Tu peux pas me dire ça comme ça en étant sérieux. Ça n'est jamais arriver et ça n'arrivera jamais. Compris. C'est pas possible même dans une autre vie ça n'est pas possible» Je finit de rassembler mes affaires et me dirigea vers la porte d'entrée. Il se leva et m'attrapa le poignet avant que je ne lui échappe. « Je peux savoir de quoi est-ce que tu as peur? C'est vrai tout le monde pense déjà qu'on est ensemble. On fait comme si et là je t'avoue mes sentiments et tu fuis? » Je soupira et plongea mon regard dans le sien. « Laisse tomber Mason. » Je ne lui laissa pas l'opportunité d'ajouter quoi que ce soit. Fuir était la meilleure solution. La solution de facilité, la fuite. Après tout c'était bien plus facile d'éviter d'entendre ce qu'il avait à dire, d'éviter de lui parler de ça tout simplement.


[...]

L'idée que tout ceci ne soit qu'un vague piège fait par Tsya et Mason venait soudainement de me traverser l'esprit. Alors que je reprenais ma route j'entendis soudain une voix. Sa voix. Tellement familière. Celle que j' aurais pu reconnaître entre milles. «Khalenh » Sans même le vouloir je m''étais arrêté. Les bruits de pas derrière moi se rapprochaient de plus en plus. Je pris une grande inspiration et me retourna. « Il faut qu'on parle non? Tu me dois bien ça Kay'. Tu ne réponds pas à mes messages, tu m'évites, tu fais... » Il était certainement sur le point de me lister le nombre incalculable de choses assez méprisable que j'avais eu à son égard ces derniers jours mais quelque chose l'en empêcha. Effectivement mes lèvres venaient de toucher celles de Mason. Un baiser qui en soit avait énormément de signification. Je l'avais embrassé et je l'avais ensuite laisser là sans un mot. Perplexe, seul avec ses pensées. Au fond la vie c'était bien trop compliquée.