◇ your life begins to become interesting
septembre mille neuf cent quatre-vingt-dix-sept, paris.
« Tu pleures ? » Elle releva doucement la tête vers moi et poussa un lourd grognement avant de passer ses doigts frêles contre ses yeux. « Ça te concerne pas. » Elle avait utilisé un tond froid, remplis de méchanceté et pourtant, du haut de mes trois pommes, je ne daignai pas. Toujours ce sourire aux lèvres, je pris place à ses cotés et soupirai. « Tu sais, je me fiche de ce que les autre disent, moi je trouves que t'as l'air gentille. » Elle était différente des autres, elle avait ce je ne sais quoi qui m'avait charmé aussitôt. Avec elle aussi ses quelque dents en moins, son corps tout maigrichon et ses dizaines de tresses qu'elle avait dans ses longs cheveux noirs, elle inspirait tout de suite la joie de vivre, le bonheur absolu et surtout, la confiance, malgré cet air triste et déchu qu'elle avait au visage. « Tu comptes passer tout l'heure du diner ici ? » Elle éclata de rire et hocha de la tête, essuyant avec douceur les larmes qui avaient coulés le long de ses joues. « Je vais pas aller manger à la cafétéria, ils vont tous se moquer de moi. » Je bougeai drôlement mon nez, de gauche à droite, un peu comme un cochon et d'inde et finit par me relever avant de lui tirer le bras pour l'aider à se lever à son tour. « Maintenant que t'es mon amie, plus personne va se moquer de toi, je vais tous leur casser la gueule sinon. » Je brandis mes petits points devant moi, imitant - très mal - un boxeur, ou un lutteur, je ne savais guère et je ne pus m'empêcher de rigoler à nouveau. « Tu t'appelles comment ? » Nous marchions en direction de la cafétéria, nos sac à l'effigie des plus grands classiques de Disney à l'épaule. « Silöé et toi ? » Un sourire accroché aux lèvres, elle tourna la tête en ma direction, attendant sagement une réponse. « T'es pas Française alors ? Moi c'est Constance. Constance Victoria Delacroix. » Je rigolai à nouveau. En trois mois, elle était la première avec qui je me sentais aussi bien depuis la rentré des classes, la première avec qui les choses semblaient si simples. Peu à peu elle devenait mon amie, peu à peu elle devenait ma meilleure amie.

décembre deux mille neuf, paris.
« Putain Constance tu pourrais pas baisser le volume un peu ? » Elle poussa la porte de ma chambre et vint éteindre le système de son, un air fatigué au visage. « Tu sais que t'es vraiment casse-pied ? » Je lui envoya un grand sourire ironique puis reporta mes yeux sur ma lecture avant de relever la tête vers, toujours ce même sourire. Elle était belle, même avec des cernes et un air bête « Tu veux bien m'expliquer ce qui te rend aussi grincheuse aujourd'hui ? » Silöé soupira et se laissa tomber sur le lit avant de poser sa tête contre mon épaule, dans un geste tout ce qu'il y a de plus amical. « Ça fait une semaine qu'on attend cette foutue lettre Coco, j'en ai marre d'attendre, je vais finir par sauter du cœur. D'ailleurs je comprends pas que tu sois aussi calme, notre avenir repose dans ces deux fichus enveloppes après tout. » Je passai une main dans ses cheveux et soupirai à mon tour. J'étais nerveuse, horriblement nerveuse mais je ne voulais pas le montrer, je ne voulais pas la stresser encore plus, s'en était déjà trop pour elle. Déjà que tout quitter pour Californie si on venait être prises était déjà un grand sacrifice pour elle, si en plus je devais l'énerver avec mes craintes, j'allais finir par la tuer. « Tout ira bien, j'en suis certaine. J'ai un présentement positif moi. » Je souris puis enfoui ma tête contre son coup - chose que nous avions toujours eu l'habitude de faire. - puis la relevai pour lui faire face. « Je ne sais vraiment pas ce que je ferais sans toi Juliette, j'espère que tu le sais ? » J'hochai la tête et je ne sais pas ce qui se produit par la suite, mais nous nous retrouvâmes lèvres contre lèvres, emporté dans un doux et profond baiser. Je ne savais pas ce qui nous avait pris, pourquoi nous nous étions retrouvés dans une telle situation, mais à cet instant, j'aurais tout donné pour stopper le temps. Puis, réalisant ce qui se produisait, elle se détacha de moi, la respiration haletante. « Qu'est-ce qui nous prends ? » Silöé se leva brusquement et passa ses deux mains dans ses cheveux avant de tourner sur elle-même, cherchant quoi dire, quoi faire pour éviter cette conversation, pour effacer ce moment en quelque sorte. « Je sais pas ce qui ma prit, j'en suis désolé. » Elle osait à peine affronter mon regard et je me sentis mal, je m'étais laissé aller, j'avais succombé à la tentation et je venais, en quelques secondes de compliquer notre amitié. « Disons qu'il ne s'est rien produ .. » « J'aime les filles Silöé. » coupais-je. J'ouvris grand les yeux, tournai le regard en sa direction et soufflai, n'arrivant pas à croire les mots que je venais de prononcer. Je n'avais pas plus garder ça pour moi, je ne voulais plus avoir ce lourd secret, seulement je vais de tout détruire, carrément tout. Voyant qu'elle ne parlait pas, je repris la parole, luttant pour ne pas éclater en sanglots. C'était débile, j'étais débile en fait. « Je sais j'aurais pu le dire avant et je sais aussi que je ne choisie certes pas le meilleur moment pour le dire, mais j'en peux plus de le garder pour moi, faut pas m'en vouloir .. » Je stoppai net, c'était trop, beaucoup trop, je ne devais plus rien dire. Un lourd silence s'installa dans la chambre, puis, au bout d'un moment, elle ouvrit la porte et quitta, sans le moindre mot, sans le moindre son. Si au début elle était nerveuse pour une lettre, désormais, elle avait de vrais et bonnes raisons de sauter du cœur. Qu'avais-je fait ?

juin deux mille onze, californie.
« On à besoin de souffler un peu, de partir, prendre l'air. C'est l'occasion parfaite Silöé. » Mon amie laissa lourdement tomber sa tête contre le dossier du divan, les yeux clos, à première vu elle semblait presque morte. « C'est notre deuxième année ici et on à carrément rien fait encore. Je veux dire, étudier, étudier et encore étudier, c'est tout et pour être franche, c'est la merde. » Un rire. Elle tourna les yeux vers moi et sourit. « D'accord, mais tu vas regretter ta décision Coco. Ça va être fête à tous les soirs, sans aucune exceptions. Même si tu vomis ta vie, que t'es en train de crever, je m'en balance. J'irai pas là pour lire un bouquin. » J'éclatai de rire, bientôt suivit par elle, en tant que grande fêtarde que j'étais, je n'allais certes pas avoir un problème avec ça, tout comme elle d'ailleurs. En deux ans, les choses avaient changés à un point fou. Nous avions été acceptés dans la prestigieuse universitée de Berkeley, en Californie, nous avions notre petit appartement à deux rues du campus, tout allait pour le mieux. De plus, Siloë et mois avions fait comme si ce fameux baiser n'était jamais arrivé, elle avait bien entendu accepté mon choix et elle me respectait au travers tout ça. De plus, nous étions toujours aussi proches, comme si jamais rien ne s'était produit alors que pourtant, l'une que l'autre, nous n'avions pas oublié. Cet instant était toujours présent dans nos tête, plus que jamais et en particulier dans la mienne. Doucement, mon amie passa son bras autour de mon cou et colla sa tête contre la mienne. « Tu sais quoi ? Ça va être des vacances inoubliables, j'en suis certaine. » Je souris. « Du moins j'espère. » Rajouta-t-elle.

STONE.
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Ça lui va tellement bien le blond
Bienvenue
(Joanie )

EMMA
bienvenue parmi nous

Cassiopea ?
Bienvenue.

Bienvenue !
Emma est un vrai canon, surtout en blonde

EMMA
bienvenue

Emma
bienvenue ^^

(Il était bien ton anniversaire ? )
Je te valide